lunedì 26 gennaio 2009

deux poèmes d'un personnage qui me fascine : Antonin Artaud

Qui suis-je ?
D’où je viens ?
Je suis Antonin Artaud
et que je le dise
comme je sais le dire
immédiatement
vous verrez mon corps actuel
voler en éclats
et se ramasser
sous dix mille aspects
notoires
un corps neuf
où vous ne pourrez
plus jamais
m’oublier.



Le petit poète céleste
Ouvre les volets de son cœur.
Les cieux s’entrochoquent. L’oubli
Déracine la symphonie.

Palefrenier la maison folle
Qui te donne à garder les loups
Ne soupçonne pas les courroux
Qui couvent sous la grande alcôve
De la voûte qui pend sur nous.

Par conséquent silence et nuit
Muselez toute impureté
Le ciel à grandes enjambées
S’avance au carrefour des bruits.

L’étoile mange. Le ciel oblique
Ouvre son vol vers les sommets
La nuit balaye les déchets
Du repas qui nous contentait.

Sur terre marche une limace
Que saluent dix mille mains blanches
Une limace rampe à la place
Où la terre s’est dissipée.

Or des anges rentraient en paix
Que nulle obscénité n’appelle
Quand s’éleva la voix réelle
De l’esprit qui les appelait.

Le soleil plus bas que le jour
Vaporisait toute la mer.
Un rêve étrange et pourtant clair
Naquit sur la terre en déroute.

Le petit poète perdu
Quitte sa position céleste
Avec une idée d’outre-terre
Serrée sur son cœur chevelu.

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