venerdì 23 maggio 2008

encore un peu de la petite Piazza -photo Dominique Landau


Mon balcon

Mais? quoi? J’entends un bruit là-haut..je cours voir. Cours pas assez vite, j’fais ce que j’peux, j’arrive à bout de soufflé, et j’ouvre la porte – qui n’était ps fermée y à pas de clef ici , ridicule croire encore aux clefs..- je me trouve nez à nez avec un type. Doit être le fameux voisin. Ouf, ce que j’ai peur. J’ose pas regarder, j’ose pas bouger, j’ose pas ouvrir la bouche. Suis glacée, quelle frousse, enfin, je respire – sans le vouloir. Et bon, allons-y, et lui crie, “ mais que faites-vous ici? Pourquoi ne sonnez-vous pas à la porte comme une personne normale! Comment osez-vous? “, blablabla, il reste muet.Je crois qu’il est aussi époustouflé que moi. Je le pousse, sais pas d’où j’ai tout à coup eu ce courage - il tombe presque et j’ai l’impression qu’on va tous les deux nous précipiter dans l’abysse tournant, qu’est mon escalier!Clair, la porte qui ouvre sur la terrasse est en fer , vieille , on n’à qu’à pousser un peu et click, elle s’ouvre.

Frissons, chair de poule, tout et tout En tout cas, j’sais plus comment suis descendue, le type derrière, on arrive en bas, je prends un verre d’eau, je me calme. Que je crois.
Mon cerveau s’est désséché,. Ma main est cassée. La peinture s’est envolée. J’suis dans le vague. Les vagues du vide m’emportent.

Qui est ce bonhomme qu’est planté là comme un arbre sans feuilles? Un de ces vilains cactus comme des gendarmes au long de la route à Oaxaca? Où suis-je? Je lutte avec entrain, je le sens, contre cet épouvantail planté devant moi, qui me pulvérise de son regard absent. Fléchir . Partir. Rester pour découvrir ce que je regarde , voir ce que je ne vois pas, écouter des bruissements ouatés qui viennent de je ne d’où, qui est- ce bonhomme? Image envoutée dans un brouillard et ou d’arc-en-ciel sans couleurs? À travers les vitres le vent casse-pieds me souffle au visage, se moque de moi, hurle,” mais vous ai-je effrayée à ce point…” j’entends de loin, je reviens, j’ai dormi, est-ce un cauchemar, non, suis là, avec un verre d’eau dans la main et ces mots qui me parviennent ce sont les paroles de mon voisin. Ernesto.

Donc, aucun cauchemar,pire peut-être.
Ce qu’il est moche, voilà j’suis tout à fait révéillée!
“ Alors, dites –moi pourquoi ne pas venir comme tout le monde? Au lieu de passer par les toits comme un voleur???” Pas beaucoup envie de lui parler, mais il est là , donc à découvrir ce “j’sais pas vraiment comment définir “, cet individu, maigrichon, pâle, des yeux d’une couleur impossible, tremblant,- plus que moi,- bizarre, bossu, etc. Et ce sont les etcs. que j’aime pas du tout. Je me blotti dérrière un paravent d’indifférence, et je commence: “alors vous voulez savoir quoi? Vous avez découvert que je fais les cartes? C’est ça?L’avenir vous intérésse? Le passé vous le savez quant au présent, grâce à vous, c’est la merde!!! Vous me l’avez apportée”, lui dis en colère!
“Mais avant que je prennes les cartes dans mes mains, je dois prendre en mains votre stupide arrivée chez moi. Dites-moi, pourquoi, les toits?”
“Parce que je suis habitué à venir chez vous par ce chemin, plus court, j’aime pas sortir ni rentrer par les portes de la rue. “
Il est complètement fou! me dis-je, continuons.
“Alors c’est vrai que ce n’est pas la première fois que vous venez ici?” Il baisse son éspèce de tête, et, balbutie, ,” vous avez raison, , suis venu plusieurs fois, j’ai vu vos photos, je me suis rappelée de quelqu’un de mon passé, je vous raconterai plus tard et je suis venu aussi la nuit, je vous regardais dormir” .Un rictus traverse son vilain visage
Ah, me suis dis, je ne me trompais pas, ce n’était pas de mauvais rêves, c’était lui!
Et il continue.

Tout à coup on sonne à la porte, merde qui cela peut bien être? Le voisin s’échappe, il sait par coeur le chemin .J’ouvre, c’est Pietro!!! Mais, “ ne dis rien,” qu’il fait,” j’ai tout d’un coup senti que t’avais besoin de quelqu’un , je suis venu malgré l’autre jour.”.Suis un petit peu embarassée. Je ne réponds pas mais je le laisse entrer. “oui, je crois que t’as raison”je balbutie.

Il regarde tout autour avec un oeil interrogatif.” Oui,” lui dis,” le voisin excentrique était ici.”
“A cette heure?” Et lui raconte ce qui est arrivé. Pas le temps de finir. Encore une fois on sonne à la porte, tout un défilé d’amis, le facteur, Laura, et d’autres de mes “clientes”!!! eh oui, tout ce voit, ce devine dans ce petit “paese”. Il à suffit qu’on voit ma lumière allumée tard le soir, - tous ici savent que je vais me coucher assez tôt, - qu’ils se sont tous précipités pour voir si je n’avais besoin de rien. Gentils mais encombrants. Indiscrets.Dès aujourd’hui je me rends compte que je ne suis pas si seule. Il y à toujours des anges gardiens, ou des surveillants? Boh-----“Tout va bien,” leur dis-je,” ne vous en faites pas et merci, je n’avais pas sommeil ce soir”. “ Il est quand même dix heures ou plus,” me répondent tous. “Oui, le temps est vite passé j’ai un bon livre plein de mystères.,à découvrir. J’ me suis distraite, bonsoir, bonne nuit, merci encore”, et je les accompagne à la porte. Ouf...enfin seule.

Vais dormir mais d’un oeil.Le voisin va encore venir, je le sens,eh, bien je l’attends! Ce ne sera pas cet éspèce de gnome qui va m’obliger à déménager! La peur m’a - presque - quittée.

Soleil.Je regarde mom petit balcon avec une belle plante. Encourageant. Me remplis d’énérgie. J’en aurais besoin, je le pressens.Pour quand ? d’ici peu, l’après-midi, le soir? ma curiosité est grande . Les mystères j’y crois pas, enfin pas complètement. On réussit toujours à les résoudre avec patience et pérséverance.

Le soir tombe. J’attends.
Ah, voila, il à compris, on sonne. C’est lui. Il murmure un bonsoir et monte les escaliers avec moi.
On se mets à la table. Je prends les cartes, il me fait signe qu’il veut parler avant de commencer mon “rituel “ J’écoute.

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