lunedì 14 aprile 2008

seconde partie de la petite Piazza 1 d - photo Dominique Landau


“je vois que tu restes comme toujours à ton balcon...qu’attends – tu ? “ “Rien, je soigne mes fleurs, et j’attends rien du tout. Je parle aux escaliers.” Il me lance des éclairs, il croit que je suis un peu cinglée.. que "l'accident " m’a fait trop mal. Silence, rien à répondre.

Je change tout à fait de place et de sujet, et commence à lui parler des escaliers. Il n’y comprends rien, et je ris toute seule, ou serait –ce elle qui le fait? et me dis qu’à present il croit vraiment que ma tête ne tourne pas en rond! Cela m’amuse, et j’éspère qu’il s’en ira . Il peut penser ce qui bon lui semble. M’en fous.

Oui, les escaliers l’emporte. Surtout je ne veux plus qu’il les remonte!! . Je vais devoir garder ma porte fermée. Zut, tant que j’y suis, l’envie me prends de fermer aussi fenêtres, vitres, tout. Tout. M’enfermer dans moi-même. J’serai plus à mon aise en dedans.Oui,de moi. J’y trouve quoi dans moi? Voyons, des sources de couleurs, de formes, d’idées,je sens que je voudrais écrire mais, quoi? Des conneries, d’accord ce seront donc des sources de bêtises. Tant qu’à faire, puisqu’il me reste si peu à faire. Fais-le, dit-elle sans me laisser ni respirer.Dedans. Dans mon MOI. Elle est toujours ici. Ne me lâche pas...

Ma demeure se remplit chaque fois plus d’esprits, et d’esprit, si j’ose au moins le dire, le souhaite, je voudrais , cependant,et malgré toute mon incertitude, de toujours, monter encore. Escaliers ou autres. En vain j’essaye de réunir activités, d’un passé rempli de luttes et travail, avec mon présent inexprimable, évaporé, sans imprévus, sans aucun trouble dans cet abîme de solitude mais aussi d’incohérence intime. Les nuits blanches se joignent aux journées grises, plus laides que le noir absolu.

En fureur de sainteté, ou en odeur de sainteté? Je préfère la fureur. Qu’-est-ce c’est que tu racontes? Tu ne sais pas ce que tu dis. Rien à voiR, l’un avec l’autre. Je sais, j’écris n’importe quoi , juste parce que j’aime les paroles, les expressions. J’sais pas mais, c’est comme cela, si quelque chose m’arrive je l’attrappe, paroles ou autres, je me sens comme le vent ou plutôt comme la brise,celle-ci est plus aimable- ce qui m’atteint, je le mets en cage. Un jour je les feraient surgir quelque part.Et si non, eh bien elles resteront ici. Attendre de naître ou renaître, comme moi, j’attends depuis un si long temps.Je baffouille, oui, et alors?

Escalier apporte-moi quelqu’un, ou emporte-moi quelque part et surtout sans plus me faire tomber. Ni par terre ni en l’air ni dans les bras d’un mort vivant ou d’un quelconque ex, - genre Pietro -situation scabreuse! Pour moi.
45 les marches de mes escaliers. Multiplier par 30, et si cela n’est pas assez comme exercice journalier, qu’est-ce qui vous faut de plus!

Elle continue à écrire des parole sans aucun sens, laissons-la faire.

Je voudrais être- impossible, j’sais bien,- écrivain de métier. Ils écrivent si bien des histories qui ne sont pas arrivées mais qui en ont tout à fait l’air de l’avoir été.Et, je langage, chaque jour nouveau, me fait peur : ne veux pas dégager une odeur de moisi, et souhaite encore moins d’avoir l’air ridicule en employant le vocabulaire de nos jours, des jeunes. . Autre question à délucider, restera sans solution.

Cette séance d’écriture devra un jour s’achever. Elle doit s’esquiver par manque d’intérêt. Il faut l’admettre.

Suis têtue, je continue avec mes escaliers. Ils m’ont accompagnés toute ma vie. Je m’en rends compte aujourd’hui. Je succombe dans l’embrasure des souvenirs et je me vois entourée d’escaliers comme des vagues gigantesques qui vont m’engloutir.
Mais avant que cela arrive, j’ai encore le temps d’aller m’asseoir au bar d’en face sur la petite piazza savourer ma glace au chocolat  .Aujourd’hui elle est tranquille , il n’y à personne. Vacances et tous partent comme des moutons qui vont paître, à se brûler au soleil, ne pas trouver de place sur les plages innondées de personnes fatiguées , d’enfants qui hurlent, ou qui se perdent, pendant que leurs parents se saoulent à la bière, ne plus trouver d’eau , l’hotel prénotés, tous des voleurs – sorry, pas de place – mais nous avions résérvés par Internet, etc. ..enfin, suis bien là assise, sans personne pour me regarder d’un drôle d’oeil, peux lécher ma glace au chocolat, en paix .En plus, il semblerait que le chocolat est bon pour la déprime, que je me dis toujours que c’est pas vrai. Aucune dépré, juste la solitude dont je suis déjà saturée et dans laquelle le destin d’une manière furtive m’à enfermée.

Tiens, arrive un mariage! Photos, embrassades...et tout le bazar! Cela veut dire qu’il y à malgré tout encore des gens qui se marient. Je leur souhaite – en silence – un grand bonheur,.et comme je vois arriver de tas de personnes, moi je me sauve montant les escaliers – je cours et tombe, me relève, et retrouve mon trou pour regarder de mon balcon ce qui va surement continuer! Bouffe, saouleries, qui sait peut-être un peu de musique. Napolitaine, c’est la plus romantique. Mon idée. J’sais pas si la leur aussi..

C’est la deuxième ou troisième fois que je tombe sur les escaliers.J’aime pas ça, et c’est toujours en montant—symbolique? Oui, arrive le moment de descendre, plus monter .J’y arriverai jamais là où je voudrais. Trop tard. Mais non, murmure –t-elle à mon oreille, tu t’en fais des idées. T’as qu’à te remettre à peindre au lieu de perdre ton temps à déconner. Eh, bien pour la contredire, je vais monter et descendre encore et encore, mille fois, ces escaliers qui me hantent. Mais je me demande pourquoi? Serait-ce un “quelquechose” qui a été ou sera important , moi qui n’attends rien? Ou attends depuis toujours?

Les jambes me font mal, oui, bien entendu, j’ai fait ce que j’avais dis, monter et decendre monter et descendre. Qui sait, si je le fais tous les jours, exprès, de monter et descendre, je découvrirai pourquoi les escaliers sont une hantise!.

Y à escaliers et escaliers. Ceux qui te font courir de joie pour ouvrir tes bras à une personne aimée, ceux qui te font chanceler parce que t’às trop bu, les marches que tu montes à quatre car t’as un besoin terrible de faire pipi, et d’autres infinités d’escaliers et de marches , volées d’escaliers, mais les pires sont les escaliers qui t’emportent sur une civière dans une ambulance vers l’hôpital. J ’ai un vague “flashback” de plusieurs de ces chemins.Je l’ai vécu six fois. Bizarre de ne pas m’en avoir souvenu. Oui, et non, car heureusement les mauvais souvenirs se détachent de mon ordinateurcerveau.

L’escalier en colimaçon pour arriver sur ma terrasse, celle-ci m’obsède et me terrifie, mais,les toits je les aime tellement ! alors je monte quand même, pour voir l’horizon, loin, loin, le plus loin possible. Faut pas exagérer parce que d’en haut,je me sens attirée vers le vide.Vertige.Dangereux.Descends, qu’elle me dit, oh,j’en ai assez de sa compagnie.Elle est toujours ici à a me dire fait ceci, fait cela.

Me suis calmée après la visite de l’autre jour de Pietro, et je laisse à nouveau ma porte ouverte. J’aime les surprises, enfin, pas toutes, mais un peu, quand même. Non, je vais fermer la porte. On ne sait jamais.

Tiens, j’entends des pas, des pas muets..mais j’avais fermè la porte, alors? tout à coup je la vois partir en flèche, riant, toute contente, elle commence à parler, je la vois, qu’elle ouvre ses bras pour les embrasser- qui, comment , ce doivent ëtre mes amis, fantômes, esprits-, elle prépare le café, mets plusiers tasses sur la table, attends que le café soit prêt, elle s’assied avec “eux” à table, toute contente, elle parle, elle réponds, suis assez surprise, je ne l’avais jamais vu sourire.
Après une petite heure ou moins, elle me dit, je vais sortir avec eux, je reviens t’en fais pas.

Elle descend les escaliers, j’entends leurs pas, la porte qui se ferme.
Quelque temps se passe. Elle ne revient pas, et pourtant il n’y à pas de vent pour l’emporter, pour la balayer.
Elle est partie.
Je le savais, les escaliers sont mes amis.
Je déménage.

Je vais déménager ou je “déménage” ?

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